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Bigou l'hyper-créativiste

Bigou l'hyper-créativiste
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16 janvier 2006

Le connard s'exprime!

Si tu lis ce message c'est que tu as en fait bien reçu le mail. C’est toujours sympa d’avoir des amis avec qui on peut discuter… Bref ce n’est qu’un détail...

C’est tellement plus simple de traiter tout le monde de connards que d’essayer de comprendre ce qu’ils peuvent penser ou ressentir non ? Parce que, tu vois, le problème dans tout ça c’est que je suis, tu ne me contredira pas, un mec super égoïste envers ses amis et sa famille, qui se plain tout le temps, qui joue le shooté parce qu’il a fumé 2 pets, qui se fout de tout mais qui n’a rien à raconter et plein d’autres points négatifs à souhaits … Si tu veux tout savoir je n’ai rien contre personne en particulier mais contre moi. Je me hais car je suis un connard et j'en ai conscience... Le connard ne pense qu'à lui et j'en suis l'exemple type!

Alors continuez à vous foutre de ma gueule de toute façon je dois bien l'avoir mérité!

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9 décembre 2005

Les principaux accords à la guitare.

Pour les débutants voici les principaux accords à connaître en gratte. Par définition un accord désigne une combinaison d'au moins trois notes simultanées. En guitare c’est le minimum à savoir pour s’accompagner au chant ou jouer avec d’autres musiciens.

Pour commencer la guitare est composées d’une vingtaine de cases séparées par des frettes en métal. Pour sortir un son il faut appuyer la corde au niveau d’une case et non pas sur le frette directement (ça paraît logique). La guitare possède six cordes Mi, La, Ré, Sol, Si, Mi de la plus grave à la plus aiguë ou noté aussi E, A, D, G, B, E.

Attention: vous retrouverez plus souvent la notation anglo-saxonne C, D, E, F, G, A, B au lieu de Do, Ré, Mi, Fa, Sol, La, Si.

Comment lire les schémas :

Les doigts sont représentés par les cercles numérotés. Le 1 correspond à l’index, le 2 au majeur et ainsi de suite. Certain schéma, comme pour l’accord de Fa, ont une barre posée sur toute les cordes. En fait il s’agit de la représentation d’un « barré » qui consiste à poser l’index dans le sens de la largeur du manche sur toute les cordes à la fois. Cette technique n’est pas évidente à gérer quand on débute mais est très pratique pour changer d’accords en glissant simplement la position sur une autre case.

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9 décembre 2005

L'Ermite

Paroles avec accords de gratte d'un morceau. Pas grand chose à comprendre à part qu'il faut imaginer le gars dans son délire paranoïaque de défoncé qui s'exclut volontairement du reste du monde (ça sent le vécu) et met ses pensées sur papier. Bref, je sais, une musique sans l'air avec c'est pas vraiment explicite mais bon bien sur faut imaginer (pas trop le choix)....


Ermite

Couplets : Am-G

Refrains: Am-G-Am-Bm 

Je me suis enfermé mais libéré, dans ma petite pièce je me sens bien

Coupé du monde, couper les liens, fermer les yeux ne penser à rien

Une fois de plus

Un délire perso quand tout va mal, la solitude quand rien ne va plus

Un va et viens d’idées malades, tais-toi menteur tu vas très bien

Une fois de plus

Une page blanche sous une main, un stylo bic écriture oblique

Un éclair de pensées colères, un texte de haine toute une guerre

Je crache mes tripes sur ce papier, immaculé bientôt tâché

Un vent rageur dans mon esprit, retranscription d’une transe vision

Une fois de plus

La relecture est impossible, je me sens libéré quand même

Dans la pénombre je vois mes mains, tremblantes de rage et de chagrin

Une fois de plus

Je suis si loin de tout maintenant, parti au loin perdu pour rien

Un souvenir de l’extérieur, ressemble à une vie antérieure

Une fois de plus

Dans ma tête c’est le monde à l’envers, amis ennemis ne font plus qu’un

Sous le poids de la contradiction, le bien le mal ne font plus qu’un

A avoir trop voulu être fort, on finit toujours par craquer

La ruche humaine est trop puissante, une ouvrière sans ailes est née

Une fois de plus

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Ma guitare: Une Ibanez V70CE. C’est une guitare électro-acoustique pas trop chère comme la plupart des produits fabriqués en Asie d’ailleurs (175€ il me semble) et elle sonne vraiment bien. Je la conseil donc pour tout ceux qui veulent se lancer dans la gratte. Cliquer sur la photo pour voir sa fiche...

8 décembre 2005

Ma culture en intérieur (indoor)

Voilà quelques photos, pour les amateurs, de ma plantation de cannabis en intérieur. C'est de la Big Bud cultivée sous une lampe HPS. Je pense bientôt la récloter mais je suis un peu déçu du résultat. Je pensait que ça donnerait plus mais bon comme c'est la première fois que j'essaye de cultiver j'ai fais des erreurs qui sont peut être à l'origine de ma déception (pots trop petits, mauvais mélange de la terre, pas assez d'engrais...).
Par contre j'ai fais des boutures à partir des pieds femelles dont une est en croissance (elle était partie en floraison mais là je crois bien avoir réussi à la faire repartir en croissance. Bonne nouvelle donc!)

Bon je fais pèter les tofs:

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8 décembre 2005

Le voyage de Bigou au pays de la défonce !

Le voyage de Bigou au pays de la défonce ! 

ou

Comment s’amuser tout seul sous les effets de la Marihuana !

L’histoire d’un défoncé écrit par un défoncé, j’te jure !

Toute ressemblance avec des faits ou des personnes connus serait purement fortuite

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    Bigou aime bien être seul. C’est peut être ça son truc. Etre un solitaire né, une sorte de mec qui se suffit à lui-même, un mec dans son coin, dans l’ombre à observer les autres sans être vu, un mec inexistant surtout pour lui. Le genre de gars qui ne plaisante pas avec les relations humaines mais qui préfère toujours en rester là. En tout cas c’est comme ça qu’il se définit.
Bigou a vingt ans et n’a pas beaucoup goût à la vie. Etudiant, studio impeccable, soirées nombreuses, la belle vie pourtant… Mais lui ce qu’il aime vraiment c’est ce défoncer en fumant de gros pétards remplis d’herbe, son seul moyen de se décrocher du monde réel. Un étudiant banal à première vu donc (enfin à mes yeux).

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs laissez moi vous présenter …tatataaam… Le voyage de Bigou au pays de la défonce ou Comment s’amuser tout seul sous les effets de la Marihuana ! Un texte qu’il est bon à lire en fumant un une, deux, trois, …, ou douze feuilles !! (sinon t’y comprendra pas grand chose)

Voilà, voilà…

Alors donc Bigou l’étudiant solitaire quoi qu’on puisse en penser ne fume pas depuis longtemps. Disons qu’il a commencé en soirée avec des potes pour essayer puis a trouvé ça terrible. Bientôt la fumette devint indispensable dans ses relations amicales du fait qu’à toutes les soirées au moins un pet circulait et que la défonce était un de leurs sujets de conversation préféré. Bien sur au début il ne fumait que sur ce qu’on lui passait puis vint le stade de l’achat de la drogue pour son usage « personnel ». Voilà comment se passa cette histoire …tatataaam… (note : imaginez que vous entrez dans la peau du personnage après le tatataam ou bien que tout ça vous intéresse enfin bref allez vous faire mettre merde métro… oulaa c’est de la bonne…).
Bigou voulait retrouver ce sentiment de bien être particulier qui le faisait sourire comme un con et rigoler aussi tant qu’à faire. Bref, Bigou voulait se procurer du teushi. Rien de plus facile pour lui vu qu’il fréquentait déjà pas mal de fumeurs. Mais pourtant son premier fournisseur apparu comme par magie presque chez lui si c’est pas beau tout ça !!
Bigou à cette époque était en chambre étudiante. Un petit neuf mètres tout blanc, tout beau, mais tout déprimant, rien à faire, personne à qui parler, isolé de la ville, la vraie vie quoi !
Un soir qu’il rentrait de ses cours voilà ce qu’il se passa …tatataam… Un black balafré attendait à l’entrée de sa résidence :

« Hé cousin, cousin, hé… T’aurais pas une feuille pour que je me roule ma clope ? Cool, merci… Hé dis moi tu chercherais pas un truc à fumer des fois toi ? », « Bien sur file ta came camé que je me came et me calme ma race », répondit Bigou.

Et paf 30 euros de weed bien odorante dans la poche ! Franchement que du bon ! Il garda le numéro de portable du gars. On ne sait jamais s’il a encore besoin plus tard de repasser une commande... Mais le seul problème à cet instant dans la tête de Bigou est qu’il ne savait pas rouler de joints. Triste existence que celle d’un amateur de Ganja ne sachant pas fabriquer ses propres pets. Il avait bien vu faire ça de nombreuses fois mais n’avait jamais essayé. Il se rassura rapidement en regardant ses deux mains et se dit à voie haute :

« mais oui c’est vrai je ne suis pas manchot, je peux toujours essayer ! »

Oui il est un peu con et alors ! T’as vu ta gueule toi?! Il alla donc, pour commencer, acheter du tabac (un paquet de Malbak c’est meilleur) et des feuilles Slim piles de la taille d’un pet (ça c’est pas marqué sur le paquet). De retour dans ça chambre il se mit au travail :

« Alors donc il me faut une feuille, la beuh, le tabac et, à oui, un tonc j’allais oublier ! Du carton, du carton, … Ha voilà un bon ticket de train ça devrait le faire »… scriiitch, scriitch,… « voilà ça c’est fait… Alors pour la beuh je sais pas trop comment en mettre… »

Et ainsi de suite jusqu’à obtenir un résultat… de merde il faut le dire. C’était vraiment une œuvre pas d’art en fait. Le genre de pet qu’on ne sait pas par quel bout commencer avec un toncar flottant et une feuille toute baveuse et froissé servant de support à tout ça. « Heureusement ce qui compte c’est ce qu’il y a dedans gniark ! », ce dit Bigou. Assis sur son lit, le cendrier à proximité, le pet entre les lèvres et un briquet dans sa main droite Bigou se lança dans sa première défonce en solitaire. Peut être son premier sentiment de liberté depuis qu’il était enfermé dans cette cage à poule. Il tira donc une première fois pour recracher presque aussitôt une fumer chaude dans sa gorge et épaisse dans l’air. Elle se répandait agréablement dans la pièce jusqu’à devenir invisible et une chaude odeur de cannabis vint chatouiller ses narines. Il toussa un peu sous l’effet de la brûlure et alla boire un coup d’eau au robinet de sa chambre. Déjà les premiers effets commençaient à se faire sentir. Il se sentait un peu plus lourd, les gestes lent et imprécis mais aussi léger dans son esprit comme si peu à peu il se transformait en la fumée qu’il consommait. Il avait, comme on dit, l’impression de planer. Bigou retourna rapidement s’asseoir sur son lit ou plutôt s’allonger c’est encore mieux pour apprécier, se dit-il. Encore une latte, puis une autre, et encore une autre, pffffffou… Il se sentait incroyablement bien maintenant. Il n’avait plus aucune pensées négatives et surtout ressentait un relâchement total de son corps. Il était détendu au possible maintenant. Ça minable petite chambre déprimante devint en quelques minutes à ses yeux un incroyable refuge de bonheur et de tranquillité. Tous ses petits soucis de la vie quotidienne étaient restés en bas et s’était lui qui c’était envolé. Magique !…

    C’est dans ces moments là que Bigou avait le cerveau, dans ses termes, en mode hyper-créativiste. C’est à dire que tout ce qu’il pouvait penser le plongeait par associations d’idées dans des délires qu’il n’aurait jamais pu imaginer avant. Des trips plus forts que les rêves car réels et contrôlables mais avec cette même sensation d’immersion de l’esprit dans un autre monde.
Son plus grand plaisir en tant qu’amateur de musique était de s’imaginer une mélodie après avoir fumé. Bigou semblait l’entendre comme si elle sortait de son poste au-dessus de lui. Sauf que son poste était en fait sa tête et que la musique il la composait en temps réel. Il s’imaginait à la fois la batterie, la basse, le chant, la mélodie… tout un groupe dans sa tête, tout un concert, une musique entraînante le faisant basculer dans l’extase. D’abord un rythme calme et étouffé avec une petite mélodie mélancolique… puis d’un coup la basse se mettant à marteler le rythme de plus en plus fort accompagnée de la batterie… et BOUM tout partait en un terrible feu d’artifice de décibel et de guitare saturée, un cri rageur et violent symbolisant tous ses désespoirs. Car Bigou voyait la musique comme certains peuvent voir le sport ou toute autres activités. Plus qu’un moyen de se détendre pour lui c’était surtout un moyen de se défouler, de dire ce que l’on pense et de crier ses haines enfouies et souvent frustrées. La musique lui était en quelques sortes une thérapie et ce trip lui paraissait donc comme le summum des défouloirs et donc de plaisir. D’ailleurs de l’extérieur vous auriez pu observer le visage de Bigou marquant un large sourire frétillant de plaisir et imaginer derrière ses paupières ses yeux bouger comme s’il parcourait du regard une scène enflammée par sa musique imaginaire. Toute la puissance du cerveau rassemblée dans un rêve formidable et volontaire, voilà comment Bigou voyait la fumette en solitaire.

Malheureusement ces effets ne duraient pas si longtemps que ça et rapidement un état de fatigue se faisait sentir. Et oui à force de décoller les yeux fermé on finit par ne pas atterrire éveillé. Bigou encore tout mou se remet doucement de son concert intra-privée :

« Si seulement on pouvait trouver le moyen d’enregistrer les pensées et les rêves et de les visionner à la manière d’une vidéo », pensa Bigou, « je pourrais peut être en faire quelques choses de cette musique . »

Mais il n’arrivait pas à se souvenir concrètement de la mélodie ; seule l’ambiance lui restait. C’est pour cela que Bigou décida de se mettre à la musique, plus particulièrement à la guitare. C’était pour lui le seul moyen d’essayer de faire sortir ses rêves de sa tête :

« Apparemment ce n’est pas trop dur à apprendre et j’ai déjà une bonne formation musicale. Il faut que je me lance »

Il ne savait pas encore si c’était une parole dite comme ça ou s’il allait le faire. En tout cas il en avait vraiment envi mais pour lui il ne suffisait pas de vouloir et de pouvoir pour faire quelque chose comme de la guitare. Il savait au fond de lui qu’en s’y mettant il n’arrêterait pas aussi facilement et passerait un temps infini à rechercher les mélodies et à les interpréter comme dans ses trips. Une deuxième drogue née en quelque sorte de sa première. On ne décide pas comme ça de se shooter car il y a un risque à trop profiter du bonheur artificiel que ça apporte et Bigou se sentait trop fragile pour prendre trop de drogues. Il pensait qu’il finirait par se réfugier dans un univers, en fin de compte, faux comme ses rêves éveillés de musique. Alors se mettre en plus à faire de la guitare pour finalement retrouver les effets du hash ne serait peut être pas plus utile que de fumer tout simplement. Mais il avait au fond de lui un besoin assoiffé de transmettre aux autres ce qu’il ressentait lors de son trip qui pour lui était une des meilleurs expérience qu’il eut à vivre. Et le seul moyen de le transmettre est soit de faire fumer les gens (mais généralement chacun a une vision différente de la défonce) ou bien de travailler la musique pour retranscrire la vision qu’il a quand il plane. C’est cette dernière solution qu’il choisit pour rallier le monde à sa cause : la défonce hyper-créativiste (petit malin comme ça au moins il n’a pas à payer son pet). Les premiers effets de liberté totale retombés Bigou ressentait d’autres effets moins agréables. La grosse fatigue persistait allant jusqu’à ce qu’on peut appeler un manque de motivation. Son corps était toujours aussi lourd et les moindres petits mouvements comme se lever ou allumer la télé lui semblaient insurmontables. Maintenant que son esprit était retourné dans son corps il n’avait plus qu’une envie : recommencer encore et encore pour toujours s’envoler plus haut et surtout avoir au moins un vague souvenir de ses mélodies.

Voilà un aperçu de ce que peut ressentir Bigou après avoir fumé. Et oui c’est un ouf je vous l’accorde mais bon c’est tellement bon de s’envoler comme ça et de s’amuser en fin de compte avec rien du tout, seulement l’esprit (et aidé de sa substance magique). Franchement quel rêveur ce Bigou !
Il se lança donc dans la musique, sa nouvelle drogue complémentaire. Tout commença sur une vieille guitare espagnole aux cordes en nylon. Rien de plus classique comme gratte et surtout de difficile à maîtriser. En effet cette guitare était plus un objet de décoration à l’origine qu’un instrument de musique mais finalement il s’en foutait. Il aurait pu s’en fabriquer une avec une boite à chaussure et des bouts de ficelles ça ne l’aurait pas gêné. Lui c’est le roi de la motiv’, sacré Bigou. Même défoncé il gère encore !
Plus il partait loin dans ses trips, plus il se disait que c’était énorme ce qui renforçait son envie de musique. Pauvre petit Bigou seul dans sa chambre comment peut il imaginer tout ça alors qu’il y a apparemment tellement de belles choses dehors qu’il ne connaît probablement pas. Mais Bigou avait son propre concept du monde, de la beauté et de l’art et ne le retrouvait nul part ailleurs que dans son monde imaginaire:

« Monde de merde » se disait il, « Tout le monde fait parti d’une même mode, tout le monde semble aimer et penser en gros les mêmes choses »

Lui il voulait que chacun ose faire ce qu’il aime, dise ses pensées sans a priori, et surtout que tout le monde soit différent et se libère des putains de concepts que peuvent nous apprendre notre éducation, notre milieu social comme « un passage piéton ça sert à traverser, un trottoir à marcher dessus et la route pour les voitures ». Il avait en fin de compte un problème à accepter qu’on le prive de certaines libertés qui pour lui créaient un ensemble de règles trop bien organisées et presque impossibles à transgresser. Essayez d’abandonner le trottoir pour marcher sur la route pour reprendre l’exemple. Tout de suite vous avez un risque élevé de vous faire renverser mais surtout de vous faire engueuler. Car ce qu’il supportait encore moins c’était de voir que tout le monde tournait autour d’un magnifique système bien rodé et que le seul fait d’en sortir un instant produisait une colère, quand on y pense un peu, très peu justifiée. Le monopole de la rapidité (productivité) sur la marche (liberté) pourtant bien plus naturelle. Voilà comment il voyait le monde extérieur bien qu’il admette que lui aussi au volant d’une voiture se comporterait de la même façon. C’est justement ça qu’il voulait changer : lui et les concepts souvent trop excessifs qu’on lui avait appris. Quelque part il voulait paraître normal pour lui et donc anormal ou en marge pour les autres. Bref Bigou nous faisait une petite crise d’identité sociétaire.

Voilà comment était Bigou il y a deux ans. Un mec en crise d’identité et en fin de compte mal dans sa peau et dans la société. Depuis il a changé d’études et surtout de milieu en habitant en ville dans un studio plus grand. Il continu à fumer et surtout a progressé à la guitare, dans sa recherche de retranscription de ses pensées hyper-créativistes (si c’est pas formidable tout ça!) et essaye toujours de faire passer son message : « Dites ce que vous pensez, ne vous laissez pas manipuler, soyez vous-mêmes, monde de merde… ». Enfin plein de bon trucs quoi !
Franchement Bigou quel Homme !

La solitude commençait à monter à la tête de Bigou car c’est bien beau de s’enfermer comme ça mais s’écouter parler un peu trop fini par devenir néfaste. Bigou décida donc de faire passer ses idées à l’extérieur. Ce qui le surpris le plus alors était l’incompréhension et même parfois une sorte d’agression de la part de ses interlocuteurs. Quand Bigou essayait de leur montrer autre chose que leur vision la plupart se frustraient et ne comprenaient pas où il voulait en venir :

« Pourquoi changer quand tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles ? », disaient-ils ; ou encore :

« Mais franchement tu racontes n’importe quoi. De toute façon tu sais pas ce que c’est la vie, moi je sais mieux que toi, la société elle est faite comme ça alors on peux rien y changer. »

Voilà le genre de phrase que Bigou reçut soit de la part de gens très heureux et c’est très bien pour eux, soit de la part de connards qui, parce qu’ils sont plus âgés (et oui toujours un vieux con qui vient faire chier) ou cons tout court, pensent tout mieux connaître. Et malheureusement c’est des phrases du type des cons qu’il entendit le plus. Des phrases directement sortis de la bouche du gros beauf français moyen qui ne crois en rien et ne rêve que de ce que la société de consommation peut lui offrir. Tu vois le gros con quand même! "Sûrement les plus à plaindre", se disait Bigou en voyant ces êtres totalement formatés pour consommer, consommer et encore consommer. Leur drogue à eux. C’est dans ces moments là que Bigou relativisait le plus sur ce qu’est une vraie drogue. De loin il préférait (et préfère toujours) la sienne :

« Bande de pauvres riches vous ne savez plus où claquer votre argent ? Dans une nouvelle voiture Top Gadget ou des fringues Top Modes ? Moi j’ai une autre idée ! Vous pouvez vous les foutre au cul vos billets et essayer de penser à autre chose qu’à vous et à vos gueules par exemple. », avait souvent envi de leur dire Bigou.

Mais personne n’est prêt à entendre ce genre de remarques aussi franches et il préféra donc se la jouer plus diplomate. De toute façon son sentiment de pitié face à ces gens l’aidait à avoir de la compassion et à parler plus calmement et réfléchi au risque même de le paraître trop. Il ne faut pas croire que Bigou ce sentait supérieur à eux, loin de là, mais Bigou savait que son univers était beaucoup moins agressif, sans forme de compétition et surtout plus juste. Alors de voir des gens s’extasier sur ce qu’il dirait de bordel organisé (la société) ça lui faisait un peu péter un câble…

    Bref Bigou se sent toujours l’âme rebelle mais avec une pensée beaucoup plus construite et moins contradictoire qu’avant. C’était l’heure pour lui de passer aux choses sérieuses, de faire migrer son univers de l’autre coté de sa barrière mentale et de le faire connaître et peut être adopter au plus grand nombre de personnes. C’est pour cela qu’il continue à faire de la musique mais aussi à parler au plus grand nombre de gens qu’il peut. (Vive le messie Bigou !! OUAIIIS !!) Sa méthode la plus utilisé pour faire passer ses idées reste dans les conversations qu’il peut avoir en soirée car souvent les gens y sont plus réceptifs mais surtout plus défoncés. Il y a donc trop moyen de leurs faire comprendre la pensée hyper-créativiste. D’ailleurs Bigou la définit ainsi (je rappel qu’il est conseillé de s’en fumer un petit pendant la lecture de ce texte…) :

« La pensée hyper-créativiste demande à l’esprit de s’évader du monde appris en oubliant les concepts tel que l’utilité des objets, les règles physiques mais aussi des concepts plus abstraits tel que le haut, le bas, les couleurs... Pour y parvenir la Marihuana semble un bon carburant. Il suffit alors de se libérer l’esprit en ne pensant à rien de particulier et de s’imaginer en harmonie avec tout ce qui nous entoure de sorte qu’on ne face plus qu’un avec. Cela forme donc un Tout.
Puisque tout devient la même chose les concepts disparaissent et l’esprit est alors libre de se créer son propre univers avec ses propres règles et donc sa propre vision du monde. Vous avez alors la vision la plus créative qu’il puisse y avoir car tout ce que vous imaginez n’est plus influencé par votre perception habituel du monde. Sans influence tout ce que vous créez vous appartient entièrement et est totalement unique ! »

...


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